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Les toilettes sèches à litière biomaitrisée ou T.L.B

Habibois recense les entreprises, souvent artisanales, qui conçoivent, fabriquent et vendent ou louent des toilettes sèches. Celles-ci proposent aussi très souvent des ustensiles indispensables à l'utilisation et la gestion de vos T.L.B : sciure de bois, louche, seaux, sacs biodégradables, composteurs...

Actuellement dans l'annuaire, des fabricants ou loueurs de toilettes sèches sont référencés dans les départements suivants :

Quelques exemples

toilettes sèches en carton

Eco-Trône une toilette sèche en carton.

toilettes sèches en bois

Modèle de toilettes sèches en bois utilisant un sac biodégradable chez WC Sec.

vente de toilettes sèches

Lécopot fabrication artisanale et vente de T.L.B.

Fonctionnement

Une toilette sèche est constituée d'un caisson, souvent en bois, qui fait office d'assise. Sur le dessus de celui-ci est percée une ouverture cylindrique équipée éventuellement d'une lunette et d'un abattant classique. Le bois du caisson pour une longévité accrue ou un style plus personnalisé pourra être vernis, huilé, lasuré ou peint.

Dans le caisson, sous la lunette, est installé un récipient destiné à accueillir et récolter nos besoins. Il peut être un seau en plastique, voire une poubelle et plus idéalement un seau inox qui ne rouillera pas et sera simple d'entretien. Certains modèles intègrent un sac biodégradable à la place du seau ce qui facilitera l'opération de vidange. Le sac pourra directement être fermé puis jeté au compost. Une bavette peut être posée entre le réceptacle et le trou de l'assise pour éviter les projections aux alentours.

Certains modèles pourront être équipés d'un second caisson pour y stocker la sciure, les copeaux de bois ou des déchets végataux déchiquetés qui seront répandus par chaque utilisateur après son passage.

Ces toilettes sont dites sèches pour s'opposer à la conception traditionnelle que nous nous faisons des toilettes qui équipent nos maisons et qui, pour propulser nos effets vers le tout à l'égoût ou une fosse septique, utilisent plusieurs litres d'eau.

Avec la toilette sèche, c'est l'utilisateur lui-même, qui se charge de se "débarrasser" de ses rejets qui auront été récoltés dans un récipient adapté à ce type d'utilisation. Ainsi, à la force de ses petits bras, il devra, régulièrement faire le vide dans ses toilettes. La fréquence de cette opération dépendra essentiellement de la contenance du receptacle (seau inox, acier ou plastique) et du nombre de personnes qui le rempliront chaque jour.

Mais l'idée de se "débarrasser" n'est pas tout à fait vraie. Il ne s'agit pas, comme lorsque l'on tire la chasse d'eau, de se dire : "C'est bon , ce n'est plus MON problème". En effet, pour que l'utilisation d'une toilette sèche soit réellement écologique et durable, il faut que celle-ci soit à litière bio-maitrisée (T.L.B) sans jamais oublier que ce que nous mangeons vient de la Terre et doit retourner à la Terre. Ainsi, il est indispensable, si l'on souhaite s'impliquer dans une démarche totalement responsable et durable de recycler le contenu des toilettes en les compostant. Pour produire un compost de qualité et ne pas générer de pollution supplémentaire, il est nécessairee respecter certaines règles : pas de séparation de l'urine et des excréments, utilisation de litière à base de déchets du jardin, sciure et de copeaux de bois non traités, respect des temps de compostage...

Pour une information plus complète sur le concept de T.L.B et sur les idées fausses au sujet des toilettes sèches, cet article du site Eautarcie écrit par Joseph Országh éclaire nos lanternes et nous explique que le premier objectif et intérêt de la toilette sèche n'est pas l'économie d'eau ni la non-pollution de l'eau mais plus simplement le respect du processus de notre ecosystème.

La litière

Pour se fournir en sciure, il sera possible de s'adresser gentiment à une scierie proche de chez vous. Cependant il semblerait que l'exploitation des déchets d'exploitation forestière par les producteurs de granulés de bois et autres bûches densifiées rendent cette solution parfois compliquée.

Les déchets végétaux du jardin peuvent très bien faire l'affaire : feuilles mortes, petit bois déchiqueté, tonte de gazon...que l'on fera préalablement sécher. De cette façon on respecte le fait que les végétaux morts dans un endroit y restent, comme cela se passe naturellement dans nos forêts et sous-bois et nous ne consommons pas d'énergie inutilement pour des allers-retours réguliers à la déchetterie.

Le papier et les cartons d'emballage (à humidifier auparavant), issus du bois, contiennent eux aussi la cellulose nécesaire à une litière de qualité et, une fois découpé en bandelette feront office de litière.

Enfin il reste toujours la possibilité d'acheter en jardinerie des gros paquets de litière prévue pour tapisser le fond des cages à hamsters, lapins et autres gerbilles.

Odeurs

Si la seule expérience d'utilisation de toilettes sèches que vous avez eue, c'était dans un festival accueillant des milliers de personnes pendant plusieurs jours, il faut l'oublier. Il est clair que dans un tel contexte, les gens ne sont pas forcément au fait du "comment ça marche ?" et généralement pas dans leur meilleure forme (comprenez fatigués par excès de musique, de danse, de rencontres ou...de buvette) pour une prise en main sereine et appliquée de la chose.

Car bien utilisée la toilette sèche ne sent pas plus qu'une toilette classique. Et l'odeur de la sciure et des copeaux de bois versés remplace avec brio la senteur lavande-océan de la bombe de désodorisant! C'est l'association entre urine, déjections et litière contenant suffisament de cellulose qui constitue l'équilibre idéal pour éviter les mauvaises odeurs et engager un processus de compostage efficace.

Intérêts écologiques

Comme nous l'avons déjà évoqué l'utilisation d'une toilette sèche replace dans le cycle naturel de notre ecosystème la gestion des toilettes. La chasse d'eau et le tout à l'égoût ont été créés sous des prétextes de confort et d'hygiène. Mais ils faussent complètement l'équilibre de notre environnement en utilisant des ressources supplémentaires en eau et énergie pour nous décharger l'esprit et nous déresponsabiliser quant à nos déchets.

Finie la consommation aberrante d'eau potable à des fins de nettoyage et d'expulsion. En effet, nous constatons qu'en moyenne, une chasse d'eau tirée c'est entre 2,5 et 12 litres d'eau gaspillée en fonction de l'âge et du perfectionnement de l'installation utilisée et qu'une personne consomme, en moyenne, quotidiennement une petite trentaine de litres d'eau (potable!) pour évacuer ses productions personnelles.

Moins de déchets et de rejets dans les stations d'épuration signifient moins d'énergie consommée et de produits chimiques utilisés pour traiter et purifier les eaux usées et potabiliser l'eau du robinet.

De nombreuses personnes pour se débarrasser de leur taille de haies, de leurs feuilles mortes ou de leur tonte de gazon vont les brûler. Et cela génère une pollution non négligeable. En utilisant ces déchets végétaux de notre jardin pour en faire de la litière nous contribuons, une fois encore, à l'équilibre biologique de notre environnement.

Intérêts économiques

La chasse d'eau réprésente environ 20% de notre consommation totale d'eau dans le foyer. Faites le calcul et vous verrez que votre toilette sèche sera très rapidement amortie.

Une grosse part de notre facture d'eau est liée non pas à au prix du mètre cube d'eau fourni mais au traitement qu'elle a due subir pour être rendue potable. Moins nous surchargerons de déchets les stations d'épuration et moins les traitements seront importants et donc coûteux. Ainsi une augmentation des foyers équipés de toilettes sèches pourraient (peut-être) nous faire espérer une baisse du coût de l'eau.

Enfin, exploiter les déchets végétaux du jardin et de la maison (carton d'emballage, papier...) pour la litière permet d'une part de limiter le volume des ses poubelles (des communes commencent à facturer le retrait des ordure ménagères au poids) et de disposer à moindre coût d'un terreau de qualité pour les fleurs ou le potager

Limites

Il existe une objection à l'utilisation des T.L.B à laquelle il n'est pas évident de répondre : "Et comment on fait quand on vit en appartement ?". Il est clair qu'il n'est pas toujours envisageable de gérer la vidange de ses toilettes sèches dans un tel contexte. Il existe cependant des lombricomposteurs dans lesquels une armada de lombrics vont savoir, très rapidement, transformer nos épluchures de légumes et le contenu de notre toilette en compost.

Par ailleurs nous pourrions espérer (il semble que certaines expérimentations de ce type aient déjà vu le jour) que, de la même façon que nous disposons dans les immeubles d'un local à poubelles, un endroit soit réservé à l'extérieur pour un composteur collectif auquel chaque habitant pourrait contribuer. De là à partir au boulot le matin avec dans une main son sac poubelle et dans l'autre le sac biodégradable de sa T.L.B...une évolution des mentalités quant à notre relation avec nos déchets sera encore certainement nécessaire.

Autoconstruction ou achat

Deux solutions pour disposer de toilettes sèches à la maison : les acheter ou se les fabriquer. La première solution présente l'intérêt de pouvoir disposer rapidement d'une solution généralement bien étudiée, fonctionnelle et de faciliter la tâche au "bricoleur du dimanche" qui ne veut pas s'embêter.

Toutefois, fabriquer soi-même sa T.L.B est envisageable et l'autoconstructeur pourra fièrement annoncer : "C'est moi qui l'ai fait!". Vous pourrez trouver un exemple de production personnelle illustrée avec photos, plans et cotes sur ce blog.

Pour aller plus loin : interview d'Anne-Marie Javelle sur l'Ecotrône, une toilette sèche en carton.

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